"J'écris pour essayer de donner du sens au chagrin... Femmes et hommes, nous avons tous été élevés avec cette injonction à serrer les dents, à faire bonne figure partout, à l'école, au travail, dans le bus ... Nous avons pris l'habitude de déployer une énergie folle pour réprimer la plupart de nos sensations, car ainsi va la vie, on ne peut pas faire autrement pour vaquer à nos occupations courantes. Exprimer ce qu'on ressent profondément reste très douloureux, et j'ai beaucoup de compassion pour les personnes qui ne le peuvent pas. Qui ne parviennent pas à laisser couler des larmes quand il le faudrait, et qui vont pleurer ensuite à contretemps. Qui n'ont provisoirement pas accès à leurs émotions, mais qui vont forcément les rencontrer par surprise, le moment venu." Extrait d'une interview de Déborah LEVY, autrice- Télérama du 10/05/23 "Se laisser attendrir par la cicatrice de son deuil, c'est prendre