Naitre et mourir


"Le deuil est une épreuve trop grande pour l'enfermer ! "

Le décès d'un être proche vient bouleverser notre vie et l'impact que peut avoir ce deuil sur notre corps n'est pas anodin. C'est cet éclairage que nous donne Danielle PERRAULT dans son livre "Une histoire ça se guérit".


"(...) A l'image des sages-femmes, il devrait exister une confrérie de sages, les "sages-humains", pour accompagner des gens qui ont perdu un des leurs afin de leur permettre de renouer avec ces disparus qui ont pris une autre forme. Ils leur font si souvent signe. Mon métier et ma vie m'ont enseigné que plusieurs captent leurs signaux. 

Pour que cela se produise, nous devons d'abord consentir à entendre les signes que nous envoie notre corps. Laisser circuler cette énergie qui nous traverse, soit par des crises de larmes, soit par d'autres malaises, et les accueillir au lieu d'en souffrir en voulant les contenir. Le deuil est une épreuve trop grande pour l'enfermer. On doit la laisser nous traverser, comme si notre corps se métamorphosait. Le bébé transforme le corps d'une mère, la mort aussi. L'énergie doit circuler à travers notre enveloppe par notre respiration, nos larmes, nos rires. Il s'agit d'accepter de se souvenir des crises, des disputes, des incompréhensions mutuelles, des joies, de notre fatigue, etc... Ce passé, bien que virtuel, reste toujours très réel. Nous n'avons qu'à nous le remémorer pour qu'il redevienne vivant en nous et que notre corps le ressente."

Danielle PERRAULT, "Une histoire, ça se guérit" aux Éditions du CRAM

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