Bonne année
Les trois petits colibris

J’étais venue acheter
mon sapin de Noël chez le marchand de sapins. Après avoir choisi
« mon » sapin, celui qui allait décorer la maisonnée durant ces fêtes
de fin d’année, j’attendais la monnaie que le marchand de sapins était parti
chercher. Quand… un homme que j’avais vu s’approcher, m’interpella :
« C’est vous la patronne ? ». Quel curieux personnage, est-ce que
j’ai l’air d’une patronne d’un magasin de vente de sapins ? Je me
dis : « Il doit venir demander du travail pour se faire quelques sous
pour les fêtes. » Vous voyez que l’imaginaire fonctionne bien… « Non,
mais le voilà, il arrive le patron ! » lui répondis-je.
Je repars, ma monnaie
dans ma poche, le sapin dans les bras. Mais curieuse, j’écoute la conversation
entre les deux hommes et il me semble comprendre que celui qui m’avait prise
pour la patronne, demandait s’il pouvait passer le 24 ou le 25 décembre
chercher un sapin que le marchand de sapins lui donnerait gracieusement.
M’éloignant, je n’entends pas la réponse. Alors je reviens sur ma première
hypothèse : « Mais non, il ne vient pas chercher du travail. Il vient
chercher un sapin, cela doit être pour son association. » Ce que j’avais
oublié de vous dire, c’est que j’avais observé chez cet homme, c’est qu’il
avait des cicatrices sur le visage et une légère difficulté à articuler. Alors,
je me suis dit, une fois de plus… « Il a un handicap suite à un accident,
et il fait partie d’une association ou d’un foyer de personnes handicapées et
pour décorer leur local il vient chercher un sapin, et comme ils n’ont pas
beaucoup de sous, il demande au vendeur de sapins de faire un geste. » Ah
vous voyez, l’imagination travaille beaucoup, je crois que je pourrais écrire
des romans, je ne sais pas encore policiers ou à l’eau de rose…
Mais la curiosité bien
tenace chez moi, je poursuis mon enquête. Ce qui me fait dire que je serais
peut-être plus douée pour les romans policiers que pour les romans d’amour.

Vous vous rappelez de mon titre « Les trois petits colibris ». Je
ne vais pas vous dire pourquoi j’ai choisi ce titre, vous le comprenez bien par
vous-mêmes et n'aurez pas de difficultés à identifier quels sont ces trois petits colibris ?
Cependant, pour vous
mettre sur la piste, je vais vous raconter cette légende amérindienne que
Pierre RABHI aime à redire et qui est le symbole de son Mouvement Colibris.
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les
animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit
colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes d’eau avec son bec pour le
jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation
dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est
pas avec ces quelques gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et
le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
Voilà !
Et pour 2017, je vous souhaite, je
nous souhaite à chacun, chacune et ensemble de faire notre part pour semer des gouttes
d’harmonie, de fraternité, de paix, d’amour là où nous sommes.
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