Prendre soin de soi !

Combien de fois n'avons-nous pas entendu ou dit : "Prends soin de toi".

La publicité, les médias nous abreuvent de multiples conseils pour notre santé, se sentir mieux dans son corps... "Mangez 5 fruits et légumes par jour, faites un exercice physique régulier..." Bien sûr que ces conseils peuvent contribuer à notre bien-être physique et mental.
Mais le prendre soin de soi ne se réduit pas à cette seule dimension, qui d'ailleurs si elle n'est pas librement choisie, peut être vécue comme une contrainte et donc pas pleinement bénéfique.

Ce "prendre soin de soi" dont je voudrais vous parler c'est comment je suis à l'écoute de moi-même. Pour beaucoup d'entre nous, nous sommes pris dans un rythme de vie qui ne nous permet pas de s'arrêter pour écouter ce que dit notre corps, ce que nous ressentons, nos émotions, quels sont nos véritables besoins... Nous zappons ces ressentis, nous les banalisons, nous essayons de les ignorer... Nous nous en défendons tant bien que mal, et loin de moi de juger ces comportements, car bien souvent ce sont des comportements de survie.

J'ai longtemps fonctionné ainsi. Jusqu'à ce que la maladie, le cancer, vienne frapper à la porte de ma propre vie. Le travail avec ma thérapeute, que j'avais entrepris déjà avant ma maladie, m'a permis d'accueillir ce qui m'arrivait. Je veux témoigner que jamais je ne suis entrée en guerre contre ce cancer. Car pour moi, et je dis bien pour moi, cela aurait été d'entrer en guerre contre moi-même. Ce qui ne veut pas dire que je n'ai pas pris tous les moyens pour guérir : traitements chirurgicaux et médicaux, homéopathie, fasciathérapie, ostéopathie... Bien au contraire, je les ai acceptés et choisis en toutes connaissances de cause.
Pour moi, ce cancer fut une chance de m'arrêter sur ce qu'étaient mes vrais besoins et de m'en occuper. J'ai appris à me choisir. Un des plus grands choix que j'ai fait c'est ma réorientation professionnelle. D'infirmière, je suis passée à professionnelle de la thérapie avec le cheval, et aujourd'hui je termine ma formation de thérapeute en relation d'aide en ANDC. Je suis profondément heureuse de ce que je fais aujourd'hui.Je vous invite à lire à ce propos l'article ci-dessous qu'une amie m'a envoyé et qui parle de "bonheur eudémonique".

Je voudrais terminer en soulignant que ce chemin de vie, sans pour autant minimiser ma responsabilité et mon engagement, je ne l'ai pas fait seule. Je l'ai fait en relation avec ma thérapeute et aussi avec tous ceux qui me sont proches et chers. Je peux affirmer que la relation, faite d'amour et de confiance, a été au cœur de mes choix de vie et d'un infini support dont je leur suis reconnaissante.
Et quand prise dans le rythme du quotidien, happée par les soucis, les conflits petits ou grands..., je ne me respecte plus dans mon rythme et mes besoins, mon corps m'envoie des signaux et je sais que je dois l'écouter. Pouvoir m'écouter, ne pas m'isoler, demander de l'aide, prendre du temps pour moi... c'est de ma responsabilité pour prendre soin de moi.

Alors oui, c'est important, je prends soin de moi !

Me contacter : fennenberger@gmail.com

Article issu du n° 256 de Sciences Humaines de février 2014.
Barbara L. Fredrickson

"Dans la vie, on peut éprouver un nombre incalculable de plaisirs immédiats plus ou moins intenses : savourer un bon repas, pratiquer une activité culturelle ou sportive, rire et faire rire les autres… En termes scientifiques, on parle de bonheur hédonique, un plaisir plutôt autocentré et de court terme, à l’image du « bon vivant » qui profite de tout ce que la vie lui offre de plaisirs. À l’inverse, le bonheur eudémonique décrit un sentiment de bien-être plus profond lié à la réalisation d’un projet qui donne du sens à notre vie. L’accomplissement personnel à travers un engagement professionnel peut nous y conduire. Dans les deux cas, nous allons éprouver un sentiment de bien-être d’une même intensité d’après une récente étude américaine. Toutefois, selon les chercheurs, notre corps, lui, fait bien la différence entre ces deux expériences. Les auteurs de cette recherche ont examiné l’expression génique de 80 adultes en bonne santé. À partir d’un questionnaire, ils ont établi des profils majoritairement hédoniques ou eudémoniques. Si les plaisirs hédoniques nous offrent un sentiment de bien-être immédiat, notre corps semble réagir tout autrement. L’expression des gènes inflammatoires est en augmentation et la synthèse des anticorps en baisse. Les auteurs parlent d’une plus grande vulnérabilité face à l’adversité, ce qui se traduit entre autres par davantage de stress. À l’inverse, les personnes éprouvant des plaisirs profonds qui les valorisent (profils eudémoniques) seraient moins enclines au stress. Leur système immunitaire se trouverait renforcé. Pour vivre vieux, mieux vaut donc viser des plaisirs simples, mais durables."http://www.scienceshumaines.com/des-bonheurs-sains-d-autres-qui-le-sont-moins_fr_32009.html



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