Hommage à Gamin
Au revoir Gamin...
Gamin est arrivé il y a un peu plus de 15 ans rejoindre Flack et Gazelle.
Un peu sauvage, il s’est progressivement familiarisé au contact des humains
et a trouvé sa place au sein du petit troupeau. Il a su accueillir Linette, la dernière
arrivée.
Il y a une dizaine d’années, il a contracté la maladie de Lyme. Il en a
gardé des séquelles, dont l’articulation bloquée d’un pied et qui le faisait
plus ou moins boiter. Ce qui a fait dire à une petite fille qui passait sur le
chemin en demandant ce qu’il avait : « Il est comme moi, il a un pied
bot ». Malgré cela, il s’est montré toujours courageux, démontrant une
volonté de vivre extraordinaire, s’adaptant à son handicap. Depuis quelques
mois il s’est beaucoup affaibli, et à la mi-décembre il n’arrivait plus à se
lever seul. C’est à l’aide d’un tracteur et de sangles que nous devions le
verticaliser. L’épreuve devenait trop dure pour lui, comme pour nous. Il nous a
quitté ce 26 décembre 2018 pour un au-delà…
Gamin, cheval de trait de race ardennaise, était impressionnant de par sa
taille et sa corpulence. Alliant force et douceur, il apportait sécurité et
réconfort à ceux qui en avaient besoin. On aimait passer la main dans sa belle
crinière. Et sa moustache à la Laurel et Hardy nous faisait rire. Nous avons
vécu avec lui de sacrés bons moments ! Je me souviens d’une dame d’une
maison de retraite, un peu chancelante. Je l’avais installée sur une chaise à
côté de Gamin. Elle savait l’apprivoiser par ses caresses délicates, et lui
s’abandonnait en posant sa tête sur ses genoux. Ce qui me frappait dans ces
moments de relation c’est la confiance et la tendresse mutuelles qui se
dégageaient d’eux. Moments magiques…
Aujourd’hui je le pleure, nous le pleurons. Sa présence physique nous
manque. Mais il reste bien présent dans nos cœurs et nos âmes.
Deux garçons de 4 et 5 ans, lui ont
rendu ces petits, mais précieux témoignages :
Jean en le dessinant avec un gros cœur et plein de couleurs tout autour,
René en lui souhaitant « Une bonne santé au paradis ».
Oui, Gamin bonne santé au paradis et
merci pour tout ce que tu nous as
donné.
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